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L’Islam est une grande religion, parce qu’elle nourrit spirituellement 1,5 milliards d’hommes (22% de la population mondiale)1. Mais une religion qui permet de justifier le massacre d’innocents et le suicide, est une religion fragile, surtout lorsqu’elle est monothéiste (non idolâtrique). Elle est aussi ambiguë, parce que la réalité historique de ses origines ne correspond pas du tout à ce qu’elle dit d’elle-même.
I – L’Islam, tel qu’il se définit lui-même et tel qu’il est actuellement
1- Survol historique
L’Islam est une religion récente, apparue au 7e siècle ap. J-C2, mais qui va se constituer réellement entre le 7e et le 10e siècles.
– Ses origines officielles
Elle serait née en Arabie dans un milieu polythéiste. Un homme de la tribu des Qoraïchites, qu’il est convenu d’appeler Mahomet3, commerçant caravanier, aurait eu une apparition de l’archange Gabriel (Djibril) en 610, à La Mecque, lui révélant que Dieu (Allah4) est unique et qu’il doit en être le prophète. Sa prédication locale ayant échoué, il se serait réfugié à Yathrib (appelée ultérieurement Médine) en 622 (c’est ce que les Musulmans appellent l’Hégire, qui est devenue l’an 1 de l’ère musulmane). Là il aurait réussi à constituer une communauté de croyants (appelés ultérieurement des Musulmans) et une armée, puis il serait rentré victorieux à La Mecque en 629 et aurait réussi à convertir toutes les tribus arabes à la nouvelle religion (qu’on appellera ultérieurement Islam, qui signifie « soumission » [à Dieu]). Il serait mort en 632. Ils ajoutent, quand même, qu’il aurait côtoyé des Juifs et des Chrétiens (appelés « Nestoriens5») dans les oasis du Nord de l’Arabie.
– L’expansion de l’islam
Autant on peut émettre des réserves sur les origines de l’Islam, autant son expansion foudroyante est une réalité historique. Les Arabes « musulmans » vont conquérir très rapidement un immense territoire : toutes les provinces byzantines d’Asie (sauf l’Asie-mineure) et d’Afrique, l’Afrique du Nord, la péninsule ibérique, l’empire perse, en moins d’un siècle (vers 638-vers 711). Plus tard, ils
réussiront à convertir les Turcs, Seldjoukides puis Ottomans, et les Mongols (Tamerlan, au 14ème siècle), qui eux-mêmes vont conquérir une grande partie de l’Asie (dont une partie de la Chine et l’Inde). Ils convertiront aussi l’Indonésie (à partir du 13ème siècle) et l’Afrique noire (à partir du 11ème siècle). Les Turcs fonderont le dernier grand empire musulman, l’Empire ottoman (qui détruira l’Empire byzantin [en 1453], conquerra les Balkans et une grande partie de l’Europe centrale, et qui durera jusqu’en 19186). Il s’en faudra de peu qu’ils ne conquièrent l’Europe occidentale (échec en France, à Poitiers en 732, puis en Autriche, devant Vienne7 en 1529, et définitivement en 16837).
– Pourquoi une expansion aussi foudroyante ?
En ce qui concerne les premières conquêtes (7e-8e siècles), il y a au moins trois raisons :
– Les deux grands empires de l’époque [au 7e s.], romain [byzantin] et perse, étaient exsangues et épuisés après des siècles d’affrontements. Et si les Byzantins, avec l’empereur Héraclius, finirent par l’emporter, ils eurent aussi à lutter contre les Slaves, qui s’implantaient en force dans les Balkans, puis, ultérieurement, contre les Etats bulgares et russes.
– L’Empire byzantin était rongé par les querelles dogmatiques (le monothélisme8). Les provinces non grecques (Syrie, Palestine, Egypte) étaient en fait monophysites8 et accueilleront les Arabes comme des libérateurs.
– La doctrine musulmane n’était pas encore constituée et, dans les débuts, les Arabes respectaient les autres religions. La seule vraie contrainte était financière. Ils feront d’ailleurs appel à des Chrétiens pour les hautes fonctions administratives (tels St Jean Damascène et son père, vizirs en Syrie).
Par la suite, lorsque l’Islam sera une religion identifiée et structurée (vers les 9e-10e siècles), les raisons du « succès » seront différentes :
– C’est une religion simple, avec des rites simples, contrairement au Judaïsme, au Christianisme, à l’Hindouisme et au Boudhisme, religions auxquelles elle sera confrontée.
– Elle est extrêmement « machiste », dans des sociétés où les hommes prédominaient, et elle est très permissive au plan sexuel (pour les hommes exclusivement).
– Il y aura beaucoup d’avantages pour les convertis, économiques, politiques et moraux.
– Il faut bien entendu ajouter que les contraintes morales (le poids social de la communauté musulmane) et physiques (les persécutions) apparaîtront vite.
Malgré tout, cette rapidité étonnante dans les conquêtes ne peut s’expliquer, si l’on ne tient pas compte de l’énergie exceptionnelle tirée de l’idéologie messianiste9, qui est à l’origine de l’Islam, qui est propre à tous les messianismes et dont nous allons reparler longuement9.
–L’Islam, persécuteur et danger universel
Plusieurs fois dans l’histoire, l’Islam représentera un danger universel, parce qu’il manifeste une volonté de convertir le monde par tous les moyens et qu’il sera, assez rapidement, persécuteur. Dans les pays conquis, les Musulmans auront les pleins pouvoirs et les « infidèles » seront brimés (ce seront les dhimmis10, soumis à un impôt spécial, écartés de toutes les fonctions de commandement) et même persécutés, moralement et physiquement. Les Chrétiens seront particulièrement visés, et il y aura -il y a toujours- d’innombrables martyrs11. A titre d’exemple, l’Eglise d’Afrique [l’Afrique romaine, c’est à dire l’Afrique du Nord], qui avait été florissante (avec St Cyprien de Carthage, Augustin d’Hippone,…) disparaîtra complètement vers le 12ème siècle.
2- La nouvelle religion
Elle est simple, basée sur un livre Saint, le Coran, complété par le Hadith (recueil des hadiths, qui constituent la « tradition »), et avec des rites simples.
Les 5 piliers de l’islam (exprimés dans un hadith) sont :
1- La profession de foi en un Dieu unique, Allah, qui a un prophète unique, Mahomet (la shahada)
2- Les 5 prières quotidiennes avec prosternations, tourné vers La Mecque (la salat)
3- L’aumône légale (la zaka) sorte de fonds de secours mutuel, imposé.
4- Le jeûne du Ramadan (le Siyâm ) (en journée ; la nuit, on mange, et même on fait la fête).
5- Le pèlerinage à la Mecque (le hadj), au moins une fois dans sa vie.
Certains ajoutent un 6ème pilier : le djihad (la guerre sainte).
Il n’y a pas de clergé (sauf chez les Chiites). Les fidèles se réunissent à la mosquée le vendredi pour une prière collective (prosternations, lecture du coran, prêche par un imam).
Les hommes doivent être circoncis. La polygamie est permise. La femme doit être soumise à l’homme et rigoureusement séparée des hommes dans la société.
La représentation du visage humain, dans l’art, est interdite (sauf chez les Chiites).
Le vin (et autres boissons alcoolisées) et la viande de porc sont interdits.
Les animaux doivent être égorgés (sacrifiés) tournés vers La Mecque et vidés de leur sang (hallal).
Le poids de la communauté (oumma) est énorme : tout le monde surveille tout le monde.
Il est interdit de faire une lecture critique des livres saints. Il est interdit d’abandonner l’Islam, sous peine de mort. Tout prosélytisme pour une autre religion que l’Islam est interdit.
Il faut préciser que les musulmans sont divisés, quasiment depuis les origines : ils se sont déchirés dès la mort du 4ème calife, en 661, sur la question du choix du successeur de Mahomet12 (le « Calife », qui veut dire « successeur » [de Mahomet]). Le principal schisme est celui des Chiites12 (10% des Musulmans). Ceux qui se réclament de l’Islam officiel s’appellent les « Sunnites » (de Sunna : la voie droite).
II- La réalité historique des origines de l’Islam
Pendant très longtemps, les Occidentaux se sont contentés d’accepter ce que les Musulmans disaient d’eux-mêmes, tout en ayant constaté qu’il y avait de nombreuses contradictions et incohérences dans le Coran et dans l’historiographie officielle13 (déjà remarquées par certains savants musulmans au Moyen Age, notamment les Mutazilites : voir p.10, note 44). Mais plusieurs circonstances historiques les ont obligés à prêter une attention plus grande à l’histoire de l’Islam et à son contenu idéologique.
L’Islam, longtemps conquérant, a été contenu par le grand mouvement de colonisation du 19ème siècle (qui a concerné de nombreux pays musulmans) et, au 20ème siècle, les grandes puissances seront essentiellement préoccupées par les deux guerres mondiales, l’avènement du communisme et la Guerre froide. C’est au moment de la disparition de l’Union soviétique, en 1989, qui sonnait le glas de la terreur communiste mondiale, qu’apparaîtra progressivement une terreur islamique, qui
culminera avec les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, puis avec l’apparition d’un pseudo-Etat islamique en Irak et en Syrie en 2004 (se voulant être un « califat »), avec tout son cortège de guerres, de guerres civiles, de destructions et d’attentats. A cela, il faut ajouter l’afflux massif de Musulmans, venus de pays arabes et africains, dans une Europe sans frontières (depuis les accords de Schengen en 1995). 1989 et 1995 sont proches : il est intéressant de noter que ce changement de monde, le grand changement dans l’ordre des périls universels, se fera à l’extrême fin du 2ème millénaire et au début du 3ème millénaire, ce qui est symbolique.
La concomitance de ces deux phénomènes (le terrorisme islamique et l’afflux de populations musulmanes en Europe) a provoqué, dans les pays occidentaux, un électrochoc et une prise de conscience de la gravité des enjeux et de la nécessité urgente de mieux connaître l’islam. Cela conduira de nombreux scientifiques et théologiens à faire des recherches approfondies et nouvelles sur les origines de l’Islam : ils feront des découvertes extraordinaires, qui constituent une révolution scientifique et religieuse.
Parallèlement à ces évènements et à ces recherches scientifiques, un phénomène spirituel est apparu dans divers pays : un nombre significatif de Musulmans sont devenus Chrétiens par le fait du Saint-Esprit (sans aucun prosélytisme chrétien, strictement interdit dans les pays islamiques) au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et en France, et ils ont écrit des livres de témoignage qui confirment les conclusions des scientifiques et des théologiens14.
Toute cette évolution rapide des rapports entre les Musulmans et les non-musulmans pourrait être comparée à la différence qui existe entre une simple maladie et une épidémie : tant qu’elle est localisée et concerne peu de gens, personne ne se soucie des remèdes, mais, à partir du moment où elle se répand et menace des foules, alors, on cherche activement quelles en sont les causes et on trouve des remèdes.
Le principal savant dans ce domaine est le P. Edouard-Marie Gallez, qui a soutenu une thèse de théologie et d’histoire des religions à l’Université de Strasbourg en 2004 (Le Messie et son prophète : aux origines de l’Islam, publiée en 2005)15, qui a été remarquablement résumée par Olaf, en 2015 (sous le contrôle du P. Gallez) sous le titre « Le grand secret de l’Islam »15.Nous allons en faire une synthèse.
La nouvelle religion n’est pas née en Arabie, mais en Syrie du Nord [qui était une province de l’Empire byzantin] et elle provient d’une rencontre entre une secte d’origine judéo-chrétienne, les Judéo-nazaréens, et une tribu arabe, qui est bien celle des Qoraïchites.
Les Judéo-nazaréens étaient d’anciens Judéo-chrétiens16, devenus une secte à caractère messianiste : ils croyaient dans le Messie Jésus, mais rejetaient Sa divinité, et attendaient Son retour imminent17, où Il éradiquerait le mal et établirait le Royaume de Dieu sur la terre. Ils se considéraient comme des « purs », de vrais héritiers d’Abraham18, et rejetaient les Juifs rabbiniques19, qui auraient ajouté des Ecritures à la Torah (le Talmud)19, appelés des « recouvreurs », ainsi que les Chrétiens accusés d’avoir « associé » à Dieu un Fils et un Esprit-Saint, appelés des « associateurs ». Ils lisaient la Torah et l’Evangile (un Evangile unique, selon St Matthieu, en hébreu, retouché par eux et structuré en 5 parties, comme la Torah). Ils avaient des pratiques particulières : prier plusieurs fois par jour en se prosternant, célébrer la liturgie sans vin (avec de l’eau, parce qu’ils devaient se purifier avant le retour du Messie) et étaient très sévères avec les femmes, considérées comme des tentatrices. En fait, cette secte20 a recueilli des tendances messianistes anciennes, provenant notamment des Esséniens de Qumran (Gallez II, p. 333). On va retrouver tous ces caractères dans l’Islam.
Ils étaient exilés en Syrie21 (au Nord de Bérée [l’actuelle Alep], là où St Jérôme était venu copier -chez eux- un Evangile selon St Matthieu en hébreu). Leur but était de prendre Jérusalem (qui était byzantine) et d’y reconstruire le Temple (détruit en 70) : cela devait provoquer, selon eux, le retour du Messie. Après avoir échoué au 3ème siècle (malgré l’appui de la reine Zénobie de Palmyre22), ils se rendent compte qu’ils ont besoin d’un bras armé. Or, non loin de chez eux, à côté de Laodicée [l’actuelle Lattaquié], se trouve, depuis le 5ème siècle, la tribu arabe des Qoraïchites, qui sont christianisés23 depuis peu (au 6ème siècle). Ils vont les endoctriner pour les associer à leur projet, en inventant une fable biblique astucieuse (ils prétendront qu’Ismaël était le père des Arabes24) et en leur promettant un fructueux butin. Ils ont donc formé des prédicateurs arabes, en réalisant des manuels en arabe, et notamment en traduisant en arabe des lectionnaires qu’ils utilisaient (recueil de textes bibliques avec des commentaires), appelés qor’ono (en arabe « qur’an », coran).
Mahomet sera employé par une riche veuve judéo-nazaréenne, Khadidja, cousine d’un prêtre judéo-nazaréen, Waraqua25, qui était un arabe lettré (connaissant l’hébreu et l’arabe), et qui les mariera. Ce dernier jouera un rôle essentiel : c’est lui qui traduira l’Evangile des Judéo-nazaréens en arabe, appelé l’injîl dans le Coran. Le grand savant musulman Al Boukhari dira, au 9ème siècle : « lorsque Waraqa est décédé, la révélation s’est tarie », ce qui est significatif. Mahomet, qui pouvait avoir 25 ans à cette époque (?), sera d’abord un commerçant caravanier (ce qui lui apportera des subsides et une bonne connaissance géographique de la région). Il était intelligent et, contrairement à la légende officielle qui le présente comme un illettré, il était assez cultivé, connaissant bien les écrits judéo-nazaréens, et sera un propagandiste zélé de cette idéologie. Il deviendra le chef des Arabes ralliés aux Judéo-Nazaréens.
Les Perses (sassanides26) lancent alors une grande offensive, avec des supplétifs arabes judéo-nazaréens, à la fois mercenaires et pillards, et prennent Jérusalem en 614 (ils volent la vraie Croix, détruisent une partie de la ville et massacrent beaucoup de Chrétiens)26. Mahomet est devenu un chef de guerre. Mais, ensuite, les Perses confient la ville aux Juifs rabbiniques (dont beaucoup avaient trouvé refuge à Babylone, après avoir été exilés par les Romains), qui expulsent les Judéo-nazaréens (avec leurs alliés arabes).
L’empereur byzantin Héraclius (610-641) lance une grande offensive en 620 en Syrie, ce qui contraint les Arabes judéo-nazaréens -qui avaient combattu avec les Perses- à s’enfuir en Arabie et à se réfugier à Yathrib, rebaptisée Médine [nom d’une ville juive], en 622 : cela deviendra l’Hégire dans la légende musulmane et l’an 1 de l’ère musulmane (à comparer avec les origines officielles, p.1). Ils vont alors endoctriner les tribus locales, les soumettre par l’épée, et chasser (ou exterminer) les Chrétiens et les Juifs résidant en Arabie. Ils vont unifier les tribus arabes et constituer une force miliaire. Mahomet y jouera un rôle majeur : il avait du charisme et de l’autorité, des moyens financiers (hérités de sa première femme, Kadidja, avec, en plus, le butin de 614) et était un politique habile. Il était aussi un chef impitoyable et pratiquait l’embrigadement forcé (la soumission ou la mort, comme cela apparaît clairement dans les hadiths). Il connaissait bien la doctrine judéo-nazaréenne et était assisté d’un secrétaire « juif » (c’est-à-dire un Juif judéo-nazaréen), natif de Yathrib, lettré (il écrivait en arabe et en hébreu). Comme l’écrit E-M Gallez : « Sans l’habileté de Mahomet27, le mouvement judéo-nazaréen serait sans doute resté une petite secte ayant gagné un jour les Arabes qoraïchites » (Gallez II, p. 378).
Il se lance ensuite dans la conquête de la Palestine, en 629, mais il échoue : Héraclius, qui avait vaincu les Perses28 en 628, est vainqueur. Mahomet meurt à Médine entre 629 et 634 (probablement
en 632), puis il tombe dans l’oubli. Mais ses successeurs (les « califes ») seront ensuite entièrement victorieux en Syrie (636) en Palestine (à Gaza en 634, puis à Jérusalem, qui est prise à la fin de 637) et en Egypte (642)29. Les conquêtes vont ensuite se poursuivre, à l’Ouest comme à l’Est (cf. p.1, l’expansion de l’Islam).
Après avoir enfin réussi à conquérir Jérusalem30, les Judéo-nazaréens reconstruisent un temple, modeste, sur l’esplanade du Temple et attendent le retour du Messie. Mais celui-ci ne revient pas… Les Arabes ont été trompés, mais ils ont conquis un royaume. Le deuxième successeur de Mahomet, le calife Omar (634-644) élimine alors les Judéo-nazaréens et s’approprie la conquête, avec le pouvoir religieux. Il va falloir environ 100 ans pour constituer la doctrine qui deviendra l’Islam. C’est la branche aînée d’Abraham, celle d’Ismaël, qui deviendra la vraie descendance d’Abraham, en excluant la branche d’Isaac, les Juifs. On va alors manipuler les textes (grattage et réécriture, interpolations….) du « proto-Coran », en créant artificiellement un passé (par la méthode de la conclusion à rebours, qui prédétermine le raisonnement), mais sans toucher au messianisme que les Arabes s’approprient. On va aussi progressivement détruire tous les documents anciens, pour effacer le souvenir des Judéo-nazaréens. Comme l’écrit Edouard-Marie Gallez : « le travestissement historique a consisté en l’effacement du passé juif et en la création d’un passé arabe fictif »31.
Arrêtons-nous sur le messianisme, que l’Islam a hérité des Judéo-nazaréens, et qui a fait l’objet d’une étude préalable fondamentale d’Edouard-Marie Gallez (vol I de sa thèse), en remontant jusqu’à la source, et notamment aux Esséniens de Qumran.
Tous les mouvements messianistes fonctionnent sur le même schéma : le monde est rempli de mauvais (ou d’iniquités) ; un messie [ou une idéologie messianique] va venir : avec l’aide des « purs », il détruira les « impurs » et instaurera un royaume terrestre. Tous les messianismes sont totalitaires et ont un caractère obsessionnel : « ils sont potentiellement violents et même génocidaires, parce qu’ils prétendent sauver le monde »32, même contre la volonté des gens, ce qui signifie que tous les moyens sont bons, y compris le meurtre d’innocents (car il faut « éradiquer le mal »). La morale (naturelle et religieuse) est détournée et pervertie, car seul le but compte. Tout esprit critique est prohibé. Les messianismes veulent tous construire un monde nouveau et un homme nouveau : il faut donc détruire (physiquement) l’ancien monde, qui est « pourri », et les hommes du passé, qui sont irrécupérables. On retrouve toujours la violence des « purs » contre les « impurs » et, comme les dirigeants découvrent toujours des plus purs qu’eux-mêmes, ils finissent par s’entretuer (guerres civiles et « purges »). Le messianisme est très proche de l’utopie et de la philosophie idéaliste, qui représentent le primat de la pensée abstraite sur la réalité vivante. Toute cette idéologie -soi-disant tirée de la Bible- est totalement étrangère à l’esprit du Christ, le vrai et unique Messie (cf. la parabole du Bon grain et de l’ivraie)33. Si Dieu avait cet esprit messianiste, s’Il était idéaliste, la création n’existerait plus. Or Dieu nous prend tels que nous sommes, Il nous aime malgré nos déficiences et nos péchés, et Il veut nous sauver, mais pas à n’importe quel prix, pas sans notre volonté libre et notre coopération34. Les messianistes ont oublié que Dieu était miséricordieux…
L’islam représente le premier projet politico-religieux universel, qui sera suivi de beaucoup d’autres, qui prétendront tous instaurer la société idéale sur la terre. On peut mentionner, entre autres, depuis le 18ème siècle, la Révolution française et l’idéologie républicaine35 (qui seront responsables d’environ 2 millions de morts, qui commettront le premier génocide36 connu de l’histoire contemporaine, contre les Vendéens [environ 200 000 morts], et qui mettront l’Europe à feu et à sang), le nazisme (les Aryens contre les Juifs, avec le Führer-messie [6 millions de morts]), le socialisme puis le communisme (les Communistes contre les bourgeois capitalistes, avec un parti-messie [100 millions de morts]). De nombreux penseurs et historiens ont fait, depuis longtemps, un parallèle entre islamisme et communisme (comme le grand islamologue, Maxime Rodinson -ancien communiste- qui a écrit, en 2001, un article remarqué sur le sujet). L’Islam est, certes, un messianisme théocratique, mais, dans tous les cas cités, ces idéologies créeront une sorte de religion païenne, ou plutôt une anti-religion, qui sera toujours anti-chrétienne. Et, lorsque ces messianismes échoueront, ou devront s’adapter à la réalité sans disparaître en tant qu’idéologie, ni les responsables de ces crimes, ni leurs innombrables collaborateurs n’auront de repentir, quand ils ne seront pas fiers d’y avoir participé…
Revenons au développement historique et à la création de la nouvelle religion.
Sous le califat des Omayyades (à Damas, 661-750), on va créer artificiellement un centre de pèlerinage à La Mecque, vers 670. Puis on va inventer le prophétisme de Mahomet en le qualifiant de « rasul » (envoyé de Dieu comme messager), pour pouvoir fonder le Coran sur une révélation nouvelle (voir ci-dessous: « l’ascension de Mahomet »).
Abd Al-Malik (685-705) fixe la langue arabe, qui devient la langue officielle et qui servira à fixer le Coran37, et fait frapper des monnaies avec « Mahomet, envoyé de Dieu ». Il fit construire sur l’esplanade du Temple un grand et beau bâtiment, qui ressemble à une église byzantine, le « dôme du rocher » (appelé improprement la « mosquée d’Omar »38), rupture définitive avec les origines judéo-nazaréennes (le médiocre temple construit par les Judéo-nazaréens avait disparu en 683 dans un incendie), car ce Dôme du rocher n’a pas été construit pour accueillir le Messie [Jésus]).
En 720, la « religion d’Abraham » est appelée « Islam » (soumission) et ses fidèles des « muslims » (musulmans). Dans les années qui vont suivre, on va établir la primauté de La Mecque, mais sans effacer Jérusalem (liée à Abraham) en inventant « le voyage nocturne et l’ascension de Mahomet, au 9ème siècle probablement. Mahomet serait venu à Jérusalem en une nuit (2 400 km A/R !) sur un cheval ailé et, de l’esplanade du Temple, il aurait été élevé jusqu’au Ciel, où il aurait contemplé le « Coran céleste »39. Cela permettait de justifier le caractère divin de la mission de Mahomet et le caractère incréé du Coran, et de mettre le sanctuaire arabe (La Mecque) en premier, sans nier le lieu du sacrifice d’Abraham (avec Ismaël, selon les musulmans).
Comme le Coran a pris un caractère officiel (en arabe) et qu’il est plus diffusé, il est plus difficile de le modifier : on va alors jouer sur la voyellisation40 (les premiers étaient strictement consonantiques40) et sur les signes diacritiques40 (qui permettent d’identifier des lettres proches), ce qui ne sera finalisé qu’au 10e siècle.
On va aussi créer une tradition extérieure au texte, permettant de l’interpréter dans un sens voulu : ce sont les hadiths, faits, gestes et paroles du prophète soi-disant recueillis par son entourage. Mais les grands rédacteurs de ces hadiths ont tous écrit entre la fin du 9ème et le début du 10ème siècles, soit près de trois siècles après la mort de Mahomet41 ! On en a fait 6 recueils, classés selon le degré de fiabilité supposée de la chaîne de transmission. C’est, par exemple, dans ces hadiths que l’on trouve la lapidation des femmes adultères, et le meurtre de ceux qui quittent l’islam. Ils joueront aussi un rôle important dans la création de la charia42, la loi islamique, au 9ème siècle.
Et enfin, on écrira une biographie officielle de Mahomet, la Sîra, au 9ème siècle, qui comporte quelques éléments de vérité, souvent romancés, mais qui est très largement fausse.
La fixation de l’islam va se faire vers le 10ème siècle, autour du Coran nouveau -réécrit-, des hadiths et de la Sîra, parallèlement à la constitution de la charia42, avec quatre caractères principaux :
– L’affirmation du Coran incréé [S. 44/3 : le Coran révélé en une nuit bénie], en contradiction
avec la réalité historique (4 siècles !).
– L’élaboration de la doctrine de l’abrogeant et de l’abrogé. Le Coran est rempli d’incohérences et de contradictions : s’il y a une contradiction entre deux versets, c’est le verset le plus tardif (faisant partie des « médinois43 ») qui l’emporte. Mais « abrogé » ne veut pas dire « supprimé » !
– L’arrêt et l’interdiction de l’effort de réflexion critique sur le Coran et l’Islam44. Toute
critique est interdite
– L’invention du concept de « Gens du livre » (Torah, Evangile45, Coran), et celui de la
succession des révélations divines (Abraham et Moïse, Jésus, Mahomet), qui va permettre de
hisser l’Islam au rang des autres religions monothéistes révélées.
III- Le contenu du Coran : esquisse théologique
J’ai lu le Coran entièrement, en l’annotant. C’est un livre difficile et ennuyeux : il n’a aucune structure, est rempli de redondances et parfois même de banalités, dont on ne voit pas la raison d’être. Très peu de Musulmans l’ont lu en entier : ils ne font que rabâcher certains versets à la mosquée. Les 114 chapitres (« sourates », découpées en 6226 versets [ayas]) sont classés selon leur longueur (les plus longues au début). Je vais essayer de suivre un plan théologique. Les citations du Coran indiquent d’abord la sourate (S.), puis le verset (par exemple : S.4/171).
– On y affirme constamment le caractère un et unique de Dieu, appelé tantôt « Dieu », tantôt Allah », qui dit parfois « Je », et parfois « nous » (réminiscence trinitaire ?). Il y est beaucoup question du « Messie Jésus » (Isa [Issa])46, qui est né de Marie (Maryam, ou Meryem) la Vierge47 et du Saint-Esprit, mais qui n’est pas Dieu48 (il est un prophète) et qui n’est pas mort sur la Croix (on lui a substitué un sosie)49 : il a été « mis en réserve » et reviendra à la fin des temps pour le jugement dernier. Il y est aussi question du Saint-Esprit, mais qui n’est pas Dieu non plus. Il y a une condamnation explicite de la Trinité en S.4/171 et 5/73. On y condamne vigoureusement et souvent les « associateurs » (les Chrétiens), qui associent des dieux à Dieu, et qui sont considérés comme des polythéistes.
– Les réminiscences bibliques y sont très nombreuses : de l’Ancien Testament (Adam, Abel et Caïn, Lot, Noé, Abraham, Ismaël, Isaac et Jacob, Moïse, David, Salomon, Elie, Job, Jonas…), du Nouveau Testament (Zacharie, Jean-Baptiste, « les apôtres »… ainsi que des éléments de paraboles [le chameau qui passe par le chas d’une aiguille, en S.7/40]) et des Evangiles apocryphes (Jésus façonnant un oiseau avec de l’argile, et qui s’envole, emprunté à l’évangile de Thomas50).
Mahomet n’est cité que quatre fois (beaucoup moins que les prophètes de l’Ancien Testament et surtout que Jésus) ce qui est bien surprenant, mais qui est plus conforme à la réalité historique qu’à la légende officielle. Il est déclaré « sceau des prophètes ».
– Le monde angélique y est omniprésent : les anges proprement dits (Djibril [Gabriel, le plus important, contrairement aux traditions judéo-chrétiennes : à noter qu’il y a une confusion entre lui et le Saint-Esprit], Michaïl [Michel], Israfil [Raphaël], les anges en général [les djins], qui se tiennent autour du trône de Dieu et qui sont hiérarchisés, les deux anges présents à droite et à gauche de chaque personne…), de même que les démons (Iblis : Satan), mais qui ne sont pas considérés comme des anges déchus. Sur ce plan, l’Islam emprunte beaucoup au judaïsme et au christianisme. On peut dire que l’Islam est une religion « angélique » (et non divine, comme le Christianisme, révélé par Dieu Lui-même). L’angélologie islamique est intéressante, liée à des expériences vécues.
– L’homme a été créé par Dieu à partir de l’argile et a reçu le souffle divin, mais il n’est pas appelé « image de Dieu », comme dans la Bible. Toutefois, Dieu aurait demandé aux anges de se prosterner devant l’homme, ce qu’ils firent, sauf Iblis (Satan) (S. 7/11-12). Ceci n’est pas conforme à la révélation juive, ni chrétienne. C’est plutôt une interprétation simpliste de la théologie chrétienne, qui a toujours enseigné que Satan était jaloux de l’homme -parce que créé à l’image de Dieu- et qu’il avait toujours rejeté l’incarnation du Verbe (Satan ne veut pas se prosterner devant l’Homme-Dieu ; lors de la tentation du Christ au désert, il demandera à l’homme-Jésus de se prosterner devant lui, estimant être supérieur à l’homme, en tant qu’esprit). Sur ce plan, le Coran est intéressant, parce qu’il indique, en filigrane, ce que les Pères de l’Eglise ont développé, en disant que le Chérubin Satanaël avait eu la pré-science (par grâce divine) de l’incarnation du Verbe, et qu’il l’avait refusé. Ce que Iblis (Satan) dit : « Je suis meilleur qu’Adam : Tu m’as créé de feu et lui [l’Homme] d’argile » (S. 7/12) est exact spirituellement et provient, je pense, d’une tradition chrétienne orale. Mais, comme les Judéo-nazaréens rejetaient la divinité du Christ, ils ont adapté cette tradition, en parlant seulement de l’Homme et non de l’Homme-Dieu, le Dieu incarné, Jésus-Christ.
Cela présente, néanmoins, l’intérêt de témoigner in fine de la pensée de l’Eglise, que l’on peut exprimer ainsi : lorsque la Divine Trinité -le Grand conseil divin- s’est concertée, avant de créer l’Homme (Ge 1/26), Dieu avait en vue de s’incarner, par amour pour l’Homme et pour toute la création, car l’Homme porte en lui le cosmos ; lorsqu’Il dit aux djins [les anges], selon le Coran : « prosternez- vous devant Adam », cela signifie en fait : prosternez-vous devant le Dieu incarné, Mon Fils bien-aimé. Mais les Judéos-nazaréens ne pouvaient pas le dire, puisqu’ils rejetaient la divinité du Christ. La tradition chrétienne est plus exacte, dans la mesure où Dieu, selon elle, s’est adressé d’abord à Satanaël -la plus grande intelligence qu’Il avait créé- pour qu’il puisse servir de modèle aux autres et aider les hiérarchies inférieures à accepter ce qui les dépassait. Or, c’est l’inverse qui s’est passé : l’Apocalypse nous révèle, en effet, que le « Grand Dragon » [Satan] a entraîné dans « sa queue » [à sa suite] « un tiers des étoiles » [c’est-à-dire des anges] (Apo 12/4). Mais, si l’on peut s’exprimer humainement, l’humilité et l’amour divins comportaient un « risque » : l’incompréhension et le refus des anges, puis des hommes. Le Christ en a assumé les conséquences, par Son martyre et Sa mort infamante sur la croix : Dieu a payé le prix de notre faute.
Comme l’enseignait l’évêque Jean de Saint-Denis51, les hérésies, qui sont un « choix » d’une partie de la vérité au détriment de la plénitude de celle-ci, témoignent des déséquilibres qui peuvent exister, à certains moments, dans la confession de la foi et peuvent nous aider à les comprendre et à restaurer cette confession dans sa plénitude, que nous appelons « orthodoxe », non pas dans un sens confessionnaliste, mais théologique. Toute hérésie peut nous enseigner quelque chose, nous aider à mieux comprendre, a contrario, le «dogme » révélé, et ensuite à le transmettre.
– L’interdiction de représenter l’homme dans l’art n’apparaît dans le Coran que sous la forme d’interdiction des statues (S. 5/90). Mais toute représentation humaine, et même animale, est proscrite dans les hadiths, car c’est considéré comme de l’idolâtrie. Cela provient du judaïsme, par
les Judéo-nazaréens. D’où le développement de l’art du décor et de la calligraphie dans l’Islam.
Toutefois, les Chiites permettent les représentations figurées (cf. les miniatures persanes et mogholes).
– Dieu a créé le paradis et l’enfer (de même que la vie et la mort ! S.67/2) et Il veut « peupler l’enfer autant de djins que d’êtres humains » (S.32/13, et 7/179). Pour les Chrétiens, Dieu n’a pas créé l’enfer, dont le feu est le même que celui de Son amour, mais refusé par les pêcheurs impénitents ; Il n’a pas non plus créé la mort, qui est une conséquence naturelle du rejet de Celui qui est la Vie. De même, Dieu ne veut en aucune façon peupler l’enfer d’anges et d’hommes : Il veut sauver tous. Quant à la vision coranique du paradis, elle est très humaine et charnelle : c’est un beau jardin, où il y a du vin et des femmes (selon un hadith, chaque homme aura 72 femmes, dont 2 « houris »-vierges-), et aussi des « éphèbes », ce qui est surprenant, car le Coran condamne l’homosexualité, en S. 7/81).
Par contre, le Coran affirme clairement, et souvent, la résurrection des morts : après la mort, les hommes ressusciteront et seront jugés (par le Messie Jésus). Mais il y a aussi un jugement de l’âme après la mort de chaque personne. Ces deux types de jugements sont conformes à la Bible.
– Allah est « clément et miséricordieux »52, mais seulement pour les Musulmans ! Les infidèles53 et les mécréants53 ne sont tolérés que jusqu’à ce qu’ils se convertissent : il faut combattre les infidèles (S.8/39 et 9/29) et éradiquer les mécréants (S.8/7). Quant aux « associateurs (c’est-à-dire les Chrétiens), il faut les tuer (S.9/5). Le Coran condamne aussi l’apostasie (S.4/137) et les hadiths condamnent à mort les apostats : il est, en fait, interdit et impossible de quitter l’Islam. Il y est très souvent question de châtiments et de punitions (le feu, le brasier, l’eau bouillante, les fouets de fer…). Le Coran est extrêmement violent : « Dieu aime ceux qui vont jusqu’à tuer pour sa cause » (S. 61/4) ; « Il faut « crucifier54 les ennemis » (S.7/124). Mais on n’y trouve pas une seule fois les termes « amour » et « aimer », omniprésents dans la Bible55.
– Tout le monde devra adorer Allah, de gré ou de force (« qu’ils le veuillent ou non » – S.13/15). On trouve très souvent Allah disant « adorez-Moi » (comme en S.20/92), ce qu’on ne trouve jamais dans la Bible.
– Allah décide et décrète : Il donne l’impression d’être arbitraire (« Allah égare qui Il veut, et met sur le bon chemin, qui Il veut » -S.74/3). Comment Dieu pourrait-Il vouloir égarer quelqu’un ? On trouve souvent : « Allah fait ce qu’Il veut » (comme en S.22/14). On a parfois l’impression d’être face à un potentat tyrannique, et même capricieux. Allah lui-même parle de ses « ruses » (S.7/99) et de son « stratagème » (S.7/183). C’est une vision très humaine de Dieu. Les califes copieront souvent le dieu du Coran et seront redoutables et redoutés. Il n’est pas étonnant, alors, de constater que le musulman est fataliste (Mektoub : c’était écrit [et donc prédestiné] ; Inch Allah : si Allah le veut – S.18/23-24).
– Allah apparaît comme un Dieu policier, qui surveille tout et contrôle tout. On trouve souvent : « je vois tout, je sais tout, je vous surveille » [Tout se paiera]. On n’y sent pas l’atmosphère de liberté de la Bible, où Dieu fait confiance à l’homme. Cette conception de Dieu a rejailli sur la société : c’est exactement ce qui se passe dans l’Oumma -la communauté- où tous se surveillent mutuellement (cf. les témoignages des anciens Musulmans dans la bibliographie).
– Le culte à rendre à Dieu et les observances religieuses y sont précisés. Mentionnons d’abord, qu’on y trouve une expression typiquement chrétienne : « Seigneur, Pardonne-nous nos péchés »
(S.3/193), mais la notion de péché dans le Coran est strictement relative au but final (tuer un innocent n’est pas un péché, s’il s’agit d’un « mécréant »). Le Coran indique comment il faut prier Dieu :
. La prière quotidienne, 5 fois par jour, avec des prosternations est à peine esquissée dans le Coran (à l’aube et le soir), mais elle est précisée dans les hadiths. En fait, ces pratiques viennent des
Judéo-nazaréens, qui priaient de cette façon. Il faut remarquer que les cinq moments de la journée où
l’on doit se souvenir de Dieu, correspondent à cinq des heures canoniques des moines chrétiens, qui
étaient nombreux en Coélé-Syrie à partir du 4ème siècle (là où St Syméon le Stylite accomplit ses prouesses ascétiques) : l’aube (= laudes), midi (=Sexte), milieu après-midi [= none], coucher du soleil [= vêpres] ; crépuscule [=Complies].
. La prière communautaire, le vendredi (la Salât) : ne se trouve qu’en S.62/9, sans précisions, mais ce rite sera précisé dans les hadiths. C’est évidemment une copie du sabbat juif et du dimanche chrétien : les Musulmans doivent se retrouver à la mosquée56 (image du Temple, de la Synagogue et de l’église), vers midi, pour une prière communautaire, qui ne concerne que les hommes adultes (les femmes et les enfants en sont exclus). Toutefois, la sainteté de ce jour, proclamée dans le Coran en tant que 6ème jour, celui de la création d’Adam et de son exclusion du paradis (ce qui est exact bibliquement) n’empêche pas que le 1er jour de la semaine demeure le dimanche, comme chez les Juifs. Pourquoi ce choix du vendredi-6ème jour ? Je n’en ai trouvé l’explication nulle part. Il me semble qu’elle relève du bon sens : le sabbat -7ème jour biblique- était « juif » ; le dimanche -1er et 8ème jour- était chrétien ; choisir le lundi n’eût aucune signification symbolique. Il ne restait que le vendredi -6ème jour- qui avait une signification importante (création et chute de l’Homme, son péché, la mort et l’espoir de la résurrection). On peut aussi y voir quelque chose de prophétique : les Musulmans rejettent catégoriquement la crucifixion et la mort de Jésus : c’est en l’acceptant qu’ils réintègreront la Bergerie du Bon Pasteur, l’Eglise.
. Le jeûne du Ramadan : il est clairement exprimé dans le Coran (S. 2/183-185, complété par187). Il s’agit d’un jeûne concernant la nourriture, la boisson et la vie sexuelle, depuis le lever du soleil jusqu’à son coucher. Mais, pendant la nuit, on peut festoyer et s’aimer (v. 187). Il a lieu pendant le mois de ramadan, qui tombe normalement au printemps57. C’est, à l’évidence, un héritage chrétien, venant des Judéo-nazaréens, comme le trahit l’expression du v.183 « comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés ». Les Judéo-nazaréens étaient de grands ascètes, comme le furent presque tous les hérétiques, et notamment les hérésiarques, de l’Eglise antique. De plus, le Carême chrétien vient du monde monastique et prit sa forme définitive entre le 4ème et le 6ème siècles : or, il y avait un important foyer monastique en Coélé-Syrie. Ce jeûne rituel est à la fois plus dur que le carême chrétien (parce que ne pas boire d’eau de la journée dans un pays chaud est très difficile et même risqué) et plus facile (parce qu’on peut manger autant qu’on veut après le coucher du soleil -et s’aimer- toute la nuit : on fait la fête, avec ses voisins. Il comporte une dimension d’ascèse et de charité, comme dans le carême chrétien initial, mais aussi de préparation au paradis.
Pour tout ce qui relève du culte, il est nécessaire de préciser que la relation du croyant avec Dieu est formelle et pratique, et qu’elle tient plus de la comptabilité que de la confiance : il est difficile de parler d’une spiritualité musulmane, et encore plus d’une mystique, sauf chez les Soufis (voir p. 15).
– Le djihad apparaît plusieurs fois dans le Coran. Ce terme signifie effort, lutte, résistance, mais aussi guerre sainte, c’est-à-dire combat contre les « infidèles ». Les Musulmans officiels disent qu’il est uniquement spirituel : pourtant les évènements actuels les contredisent… Et le Coran est précis : « Combattez les infidèles jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’association [=christianisme] et que la religion soit entièrement à Allah » (S.8/39) ; « Que les mécréants ne pensent pas qu’ils nous ont nous échappé… Armez-vous contre eux de toutes les forces que vous pourrez » (S. 8/59-60). Plus
précis encore : « Tuez les associateurs [= Chrétiens] où que vous les trouviez » (S.9/5)58. Dans
l’Islam sunnite, le djihad est parfois considéré comme le 6ème pilier de l’Islam ; chez les Chiites, il est
considéré comme l’une des 6 pratiques du culte. Le djihad est prôné par des mouvements comme le wahabisme59 et le salafisme59.
– La justice est redoutable et expéditive : « coupez les mains des voleurs » (S.5/38). Pour les « débauchés » : 100 coups de fouet (la flagellation, dans la Loi de Moïse, était de 39 coups [40-1] !).
– La supériorité des hommes sur les femmes y est clairement affirmée : « Les hommes ont autorité sur les femmes….Vous les battrez si elles vous désobéissent (S.4/34). Les femmes doivent être voilées pour ne pas être importunées60 (S.33/59). Les hadiths sont encore plus violemment anti- féministes que le Coran61. A cela s’ajoute une grande permissivité sexuelle pour les hommes « qui ont droit à leurs épouses et à leurs esclaves » (S.23/1 et 6), ou à leurs « captives de guerre » (S.4/3) et la polygamie y est clairement affirmée : « prenez pour épouses deux, trois ou quatre femmes… »62 (S. 4/3). Mahomet, quant à lui, a eu beaucoup de femmes63.
– La viande de porc et le sang (S.16/115), d’une part, et le vin, d’autre part (S.5/90) sont interdits. On retrouve les préceptes juifs, pour les premiers, et judéo-nazaréens, pour le vin. De plus, on retrouve l’équivalent du « casher » juif dans le « hallal » : « Ne mangez que ce qui a été immolé [sacrifié] au nom d’Allah » (S. 6/119, 121). Il y a, dans l’Islam, une véritable obsession du sacrifice sanglant et notamment de l’égorgement (pour les animaux, comme pour les hommes64), qui vient des Judéo-nazaréens, mais qui est décuplée (à une époque où les sacrifices sanglants avaient disparus depuis longtemps chez les Juifs, puisque le Temple avait été détruit en 70, et, donc, qu’il n’y avait plus de clergé juif !). Mais il y a souvent un caractère conservateur et obsessionnel dans les mouvements hérétiques.
– Le butin est autorisé (S.48/19, S.59/6). C’est très important : c’est grâce à cela, entre autres, que les Judéo-nazaréens arriveront à convaincre les Arabes, qui n’oublieront pas ce précepte.
– La morale est souple, en fonction du but final : la taqia. Outre le fait que l’on puisse torturer et tuer des innocents, et même des enfants, lorsqu’ils sont « infidèles » ou « mécréants », lorsqu’un Musulman est en minorité ou en danger, il est autorisé à la dissimulation, au mensonge et à ne pas respecter les règles coraniques pour tromper ses adversaires (S.16/106, S.3/28-29, S.2/195). Précepte redoutable pour les non-musulmans65
Il est nécessaire d’ajouter quatre remarques d’ordre général :
– Le Dieu de l’islam est une monade, impénétrable, avec laquelle on ne peut pas avoir de contact, de relation, et qui est inaccessible à l’Homme. La « théologie » islamique, si tant est que cette expression ait un sens, ignore la « personne » : Dieu ne peut pas être personnel. D’ailleurs, « Allah » est un terme abstrait, qui signifie « la divinité ». La vision de Dieu des Judéo-nazaréens, transmise aux Arabes, est une vision déformée -humaine et archaïque- qui ne correspond pas à la révélation que Dieu a faite de Lui-même aux Juifs et aux Chrétiens. Nous pouvons même dire qu’elle est aux antipodes de la théologie chrétienne orthodoxe. On retrouvera souvent ces déformations chez les califes (autoritaires, arbitraires et même capricieux…)
– Le poids de la communauté (l’oumma) est immense : l’individu n’existe que par rapport à la communauté. Tout le monde surveille tout le monde (ce qui est très bien décrit dans le livre de Joseph Fadelle : voir bibliographie p.18). L’Islam n’a pas la notion de la personne, libre, autonome, indépendante. Sa vision de l’homme ressemble à sa vision de Dieu (ce qui n’est pas étonnant, puisque la Bible révèle que l’homme est l’image de Dieu, Son reflet).
– Les rapports au sein de la communauté et entre la communauté et l’extérieur, sont toujours des rapports de force (un proverbe célèbre dit en substance : « si tu es lion, je serai gazelle, si tu es gazelle, je serai lion »). Certains scientifiques disent que l’Islam ne peut pas connaître la paix66 : « La violence est endémique en Islam…toute la mentalité est basée sur des relations soumission/domination »67.
– L’Islam n’est pas seulement une religion, mais il englobe tous les aspects de la vie (la religion, la culture, le droit, la morale, la politique,…). C’est un système totalitaire universel, fondé sur une religion.
Il y a une exception à tout cela : le soufisme.
C’est un mouvement mystique et ésotérique, qui est apparu en Irak aux 8e – 9e siècles et qui se structurera aux 12ème et 13ème siècles en confréries68, fondées par des maîtres spirituels. Il a probablement été influencé par le mazdéisme [Iran antique], l’hindouisme, le boudhisme et même le monachisme chrétien. Les soufis sont des initiés, qui recherchent l’union à Dieu par la contemplation, l’ascèse, la méditation, la prière mentale répétitive [qui rappelle les mantras hindous, ou même la « prière du cœur » des Chrétiens orthodoxes] et qui cultivent la pauvreté (soufi = pauvre). Ils ont toujours été considérés comme hérétiques par l’Islam officiel (sunnite), mais ils ont influencé les dissidences du chiisme (Ismaëliens et Druzes). C’est un monde très différent de l’Islam tel qu’on le connaît, et surtout avec un autre esprit. Mais ils sont extrêmement minoritaires.
Conclusion
On retrouve dans le Coran les préceptes des Judéo-nazaréens, et surtout l’esprit messianiste propre à cette secte. On peut rencontrer des Musulmans modérés (comme à Mayotte ou à La Réunion, deux départements français de l’Océan indien), mais il n’existe pas d’Islam modéré. Pour les Musulmans, le monde est divisé en deux : le Dar al-Islam (= domaine de la soumission) et le Dar al-Harb (= domaine de la guerre [contre les infidèles]).
L’islam est une hérésie du judaïsme et du Christianisme (comme le pensait St Jean Damascène au 8ème s.), qui est passée de l’état de secte à une puissance mondiale, grâce aux Arabes et notamment à Mahomet. La vérité historique nous impose de dire qu’il s’agit d’une imposture, réalisée par des hommes (falsification de documents et légendes inventées), mais en s’appuyant sur des éléments religieux antérieurs, qui ne sont pas tous faux (les nombreux éléments judaïques et quelques éléments chrétiens). Mais, comme cette opération fut réalisée progressivement dans un temps assez long (environ 3 siècles) et qu’elle a réussi dans la durée (13 siècles) et dans l’espace (cette religion est devenue universelle), elle a acquis « force de loi » et une apparente évidence, qui tient lieu de tradition. Sa force se trouve dans la faiblesse des autres et, surtout, à notre époque, dans l’aveuglement des Occidentaux et leur ignorance spirituelle69. Ajoutons que les responsables religieux, notamment chrétiens, ont aussi une responsabilité, car ils sont très ignorants de l’Islam et, comme le dit le P. Edouard-Marie Gallez, « ils ont refusé d’écouter les Chrétiens d’Orient »70. Toute pensée religieuse terrestre, quelle qu’elle soit, doit être vérifiée, passée au crible de la révélation que Dieu nous a donnée de Lui-même, en Son Christ et par Lui.
Ce que nous avons dit n’est pas un jugement de valeur sur la spiritualité des Musulmans, car on peut rencontrer des Musulmans sincères, qui mettent plus l’accent sur les richesses spirituelles que sur les défauts de l’islam. La foi dans un Dieu unique et l’espérance du salut qu’ils ont, sont éminemment respectables, mais le salut ne peut pas s’envisager au prix du massacre de millions d’innocents. Cette voie spirituelle, qui est le produit d’une déviance, d’une hérésie, est une impasse. La seule issue possible et raisonnable est qu’ils retrouvent l’Eglise-mère, dont ils proviennent.
Qui peut les y aider ? Il est évident que l’Islam, dans ses textes sacrés et sa réalité historique, a un problème avec La Femme. Or, il est étonnant et remarquable (prophétique ?) que l’Islam ait une grande vénération pour la Vierge Marie (Maryam), dont il confesse la virginité-maternité et qui est le seul nom de femme qui soit mentionné dans le Coran71. L’évêque Jean de Saint-Denis51 pensait
que c’était elle qui les ramènerait dans l’Eglise72. Prions-la pour nos frères musulmans. Prions aussi le saint Patriarche Abraham pour ses enfant, qui se réclament de lui à travers Ismaël, St Jean Damascène, qui a connu l’Islam en formation et discuté avec les savants musulmans, ainsi que les grands saints arabes Côme et Damien. Sachons aussi accueillir parmi nous les anciens Musulmans convertis par le Saint-Esprit, afin qu’ils ne se sentent pas étrangers dans l’Eglise73 : ils sont des témoins remarquables du Christ et ils ont beaucoup à nous apprendre (cf. les livres de Joseph Fadelle et de Moh-Christophe Bilek dans la bibliographie, p. 18)
Il est normal que chaque Chrétien prie, chaque jour, pour le retour de l’Eglise à son unité première. Il serait bien que nous fassions de même pour que nos frères Juifs reconnaissent que Jésus de Nazareth est le Messie. Mais il serait aussi important de demander à Dieu que nos frères musulmans retrouvent l’Eglise-Mère. Si des millions de Chrétiens faisaient cela quotidiennement, il est probable que les choses changeraient : nous pourrions toucher l’oreille et le cœur de Dieu, notre Père. Qu’Il daigne rassembler tous Ses enfants dans l’Eglise de Son Christ, par Son Esprit-Saint !
Père Noël TANAZACQ
Post-face
J’ai appris récemment, par un de mes confrères, qu’un prêtre-moine maronite74 du Liban, thaumaturge, canonisé en 1977 et dont le corps est intact, St Charbel (1828-1898) avait prophétisé la disparition de l’Islam « en une nuit » avant 2050 (vers 2047). Il est intéressant que cela provienne d’un Chrétien arabe, qui connaissait bien l’Islam (le Liban est majoritairement musulman). Je n’en suis pas surpris. Je pense, en effet, que le messianisme musulman disparaîtra comme le messianisme communiste, qui ont beaucoup de ressemblances : un ange viendra, donnera une pichenette et tout s’écroulera comme un château de cartes. Il appartiendra alors aux Chrétiens d’accueillir leurs frères avec beaucoup de compréhension et d’amour, en se souvenant que l’unité de l’Eglise tient à sa foi et non aux formes du rite ni aux usages. Chaque peuple, chaque nation, chaque culture a sa place, à part entière, dans l’Eglise, autour du trône de Dieu.
Bibliographie sommaire
– Edouard-Marie GALLEZ : Le Messie et Son prophète : aux origines de l’Islam, 2e éd., Ed. de Paris, 2012, 2 vol. (524+574 p.), ill., cartes (Studia Arabica). L’auteur, qui est prêtre catholique-romain, est maintenant professeur à l’université de Strasbourg.
Cette thèse magistrale est le document de base, qui a révolutionné l’étude et la connaissance de l’Islam. Mais il s’agit, bien sûr, d’un travail scientifique, qui suppose d’être déjà initié à la matière.
Il a été remarquablement résumé, sous la direction d’Edouard-Marie Gallez, dans l’ouvrage suivant :
*- OLAF : le Grand secret de l’Islam, 2e éd., à compte d’auteur, 2015, 182 p., ill.
Déchargeable gratuitement sur Internet. C’est un ouvrage de vulgarisation de haut niveau, mais accessible à tous.
*- Joseph FADELLE : Le Prix à payer, L’œuvre, 2010, 254 p. (Pocket ).
C’est l’histoire d’un Musulman chiite d’Irak, d’une grande famille (descendant d’Ali, le 4ème calife) et promis à un brillant avenir, qui a découvert le christianisme « par hasard », pendant son service militaire, parce qu’il partageait sa chambre avec un Irakien chrétien. Ce dernier, qu’il méprisait, ne lui a jamais parlé du Christ (le prosélytisme chrétien est interdit dans les pays musulmans et sévèrement puni). Comme, malgré tout, il était intrigué par ce Chrétien, il a voulu engager la conversation avec lui, pour le convertir à l’Islam ; ce dernier lui a simplement dit : lis le Coran avec un esprit critique. Il l’a fait, et il a cessé d’être musulman. Ce n’est qu’ensuite qu’il s’est intéressé à l’Evangile et est devenu chrétien. Après, ce fut un cauchemar, une persécution de tous les instants. Sa propre mère a dit : il faut le tuer. Il a réussi à s’enfuir, mais un de ses oncles a fini par le retrouver en Jordanie et lui a tiré dessus avec un révolver. Le chirurgien qui l’a opéré -en secret- n’a pas retrouvé la balle : Dieu veillait. Lorsqu’il a pu parler à un prêtre pour demander le baptême, ce dernier l’a d’abord mis dehors, de crainte d’être arrêté et jeté en prison. Une fois devenu chrétien, il a réussi à gagner la France, où il vit et témoigne de sa foi. Ce livre se lit comme un roman. Il est aussi un magnifique témoignage sur le Christ et Son Eglise.
Récemment, j’ai entendu une interview de lui sur Radio Courtoisie, au cours de laquelle il a dit quelque chose d’important : le problème n’est pas dans les musulmans -j’aime toujours mes frères- mais dans le fait que l’Islam proclame que le Coran est incréé, c’est-à-dire divin, car les gens se croient obligés de l’appliquer à la lettre, avec toutes les horreurs et les violences qu’il contient.
– Moh[amed]-Christophe BILEK : Des Musulmans qui deviennent Chrétiens : Signe des temps pour l’Eglise, Ed. Qabel, 2012, 350 p.
C’est un recueil de témoignages d’anciens musulmans de toutes origines et catégories sociales et de tous âges, devenus Chrétiens, dans un langage simple et direct. Ces témoignages sont accablants et corroborent tout ce que nous avons dit et qu’ont dit de nombreux islamologues. Les Musulmans le sont par ignorance et ceux qui ont abandonné l’Islam l’ont fait souvent par une simple lecture critique du Coran et des hadiths. Mais nombreux sont ceux qui ont été éveillés, libérés et transformés par la lecture ou l’écoute de quelques passages de l’Evangile, qui constituèrent une véritable révélation.
Plusieurs ont été gratifiés de visions et de miracles (rêves ou apparitions de Jésus, par exemple). Une femme avait questionné Allah : « qui dit la vérité : Mohamed ou Jésus ? » Un homme lui est apparu en blanc, mais sans dire son nom. Elle a reposé la question à Allah. Et, la nuit suivante, l’homme en blanc lui est réapparu et lui a dit : «Je suis Jésus, c’est bien Moi. Réveille-toi de ton sommeil ». Le Christ est apparu aussi à un Egyptien musulman qui était en pèlerinage à La Mecque et lui a dit : « Sors d’ici, Je veux que tu sois avec les vivants, pas avec les morts ». Admila dit : « le christianisme est une religion d’amour ; il y avait en moi une attraction transcendante et inexplicable vers le christianisme ». Un Algérien dit : « Nous sommes tous chrétiens au fond de nous, mais nous ne le savons pas ». Beaucoup insistent sur le fait que c’est le Saint-Esprit qui les a guidés, et sur le rôle de
Marie dans le retour des Musulmans dans l’Eglise. Ce qu’ils disent de Jésus-Christ et de Son Evangile est admirable et pourrait constituer une belle catéchèse pour de nombreux Chrétiens tièdes ou devenus athées. L’auteur donne un avis pertinent : « Là où beaucoup de prêtres et de religieux ont renoncé à l’évangélisation, le Seigneur prend alors en main cette tâche ».
Ils sont très affligés de voir qu’il n’y a plus de nations chrétiennes (c’est-à-dire osant prendre la défense des Chrétiens) et que, même en Occident, ils ne sont pas toujours en sécurité, tant l’aveuglement des Occidentaux sur la nature de l’Islam et sa volonté de conquête mondiale est grand (« L’islam progresse en Occident en utilisant vos lois »). Ils ont même eu à subir les propos ironiques d’un grand journal français qui s’affiche chrétien ! Ils témoignent aussi des persécutions qu’ils subissent en terre d’Islam, tel ce marocain battu à mort par de islamistes, avec la complicité des autorités policières et judiciaires, et à qui on a injecté le virus H1N1 avec une seringue infectée, et qui est infirme à vie.
– Bernard ANTONY : Le génocide arménien, 1915-2015, Ed. Godefroy de Bouillon, 2015,132 p. ill.
Petit ouvrage remarquablement fait, parce qu’il relate d’abord les massacres perpétrés par le dernier sultan de l’Empire ottoman, Abdul Hamid II, qui était un psychopathe sanguinaire, en 1896, puis ceux perpétrés par les « Jeunes Turcs » d’abord en 1909, puis en 1915, lors du « grand génocide ». Il met en évidence la responsabilité des Jeunes Turcs, pénétrés de la philosophie des « Lumières » et grands admirateurs de la Révolution française, liés à la loge maçonnique de Thessalonique, ainsi que celle de l’Allemagne, dont le Kaiser Guillaume II était un admirateur inconditionnel de l’Islam, et qui avait envoyé un fort contingent d’officiers (et de généraux) dans l’armée turque. Il est basé essentiellement sur le fameux « Rapport secret sur les massacres d’Arménie » du Pasteur allemand Johannes Lepsius [témoin oculaire de ces abominations] daté de 1915, transmis aux autorités allemandes (qui donc savaient). On parle souvent de ces massacres comme d’un génocide ethnique, mais il fut aussi religieux, perpétrés par des Musulmans turcs et kurdes, contre des Chrétiens arméniens, assyro-chaldéens et grecs. Lorsque les bourreaux tuaient les petits garçons (les petites filles étaient emmenées dans les harems), ils leurs fracassaient la tête contre les rochers en criant « Allahu akbar » (Allah est le plus grand). Le raffinement dans la cruauté dépasse l’imagination et rappelle ce qui s’est passé en Vendée en 1793-94.
En dehors de ces ouvrages, dont la préoccupation principale est d’ordre religieux et chrétien, conformément à notre conférence, il y a de nombreux ouvrages écrits par d’anciens musulmans, qui sont des intellectuels francophones, et qui font une critique en profondeur et sévère de l’Islam, basée sur la philosophie et sur le bon sens, dont l’écrivain algérien de culture française, Kamel DAOUD (prix Goncourt), est l’un des plus connus. Il est intéressant de constater que leurs critiques corroborent ce que nous avons exposé. Nous en citons un, parmi d’autres :
– Majid OUKACHA : Il était une foi l’islam… : l’histoire de celui qui voulait diviniser pour mieux régner, Tatamis, 2015, 461 p.
L’auteur est un intellectuel de haut niveau, qui a perdu la foi islamique en étudiant les textes sacrés de l’Islam pendant 10 ans (maintenant il se considère comme athée) et qui en fait une critique philosophique précise et pertinente. Après un court préambule sur les subtilités linguistiques de traduction, qui permettent de relativiser et d’adoucir la violence des termes arabes du Coran (au lieu de « battez vos femmes » de la S.4/34, on traduit par « corrigez-les » !), il y a un dialogue fictif, savoureux et pédagogique, entre une femme cultivée et indépendante d’esprit, Hellen, et un « croyant » musulman. Puis l’auteur fait une exégèse serrée de sourates du Coran et de hadiths, en les classant par thèmes. Citons deux phrases importantes et remarquables : « Le Coran est un livre sexiste, liberticide, guerrier et esclavagiste » (p.10), et « L’islam est une idéologie manichéenne et sectaire » (p. 24). Il est intéressant de constater que tout ce qu’il dit confirme ce que le islamologues
ont découvert depuis une vingtaine d’années et ce que disent les anciens musulmans convertis au christianisme : ce sont deux regards croisés : celui de l’intelligence humaine et celui de la foi chrétienne. Mais ce livre a un gros défaut technique : il n’a ni table des matières, ni index, ce qui le rend peu pratique.
Pour ceux qui voudraient vérifier les citations du Coran, une des éditions les plus pratiques est :
– Le Coran, traduction et notes de Denise Masson, Gallimard, 2 vol (env. 1200 p.), cartes (Folio classique : 1233, 1234).
La typographie est médiocre, mais il y a de très nombreuses notes et de nombreux indices, très utiles. Denise Masson fut une disciple de Louis Massignon (1883-1962), grand islamologue français, ami de Charles de Foucauld, qui publia une thèse sur un célèbre soufi, Mansur al-Hallaj (qui fut crucifié à Bagdad en 922). Il fut Directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et professeur au Collège de France.
Tous les évêques et tous les prêtres, de même que les fidèles conscients et engagés, devraient lire, au moins, les livres d’Olaf et de Joseph Fadelle, marqués d’un *
(2ème éd. 20 octobre 2017 ; 3ème éd. rev. corr. et augm. en avril 2018)
(16 avril 2018)
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1- Le christianisme regroupe environ 2 milliards d’hommes, soit 33% de la population mondiale. On estime que vers 2050, l’Islam aura rattrapé le christianisme.
2- La religion la plus ancienne du monde est le Judaïsme (Abraham : 19e s. av. J-C) ; l’Hindouisme se constitue entre le 18e et le 15e s. av. J-C ; le Boudhisme apparaît au 6e s. av. J-C. Le Christianisme a 2000 ans.
3- Muhammad, ou Mohamed. Mahomet est une transcription française ancienne. Il s’agit certainement d’un surnom (voir p.6, note 27), inconnu avant le personnage historique, puis très répandu chez les Musulmans.
4- Allah signifie « le Dieu », la divinité, la déité. Les Arabes païens, pré-islamiques, croyaient en une triade divine : Al-Lah, dieu-lune, Al- Lath, dieu-soleil et leur fils, Ashtar. Al-Lah (Allah) était le plus grand.
5- Les Nestoriens estimaient que le Dieu-Verbe ne pouvait pas être né de Marie, mais qu’Il habitait dans celui qui était né de Marie, ce qui revenait à dire qu’ il y avait deux personnes en Jésus-Christ, une divine (le Fils de Dieu) et une humaine (le fils de Marie), séparant radicalement la nature divine et la nature humaine, et donc que Marie n’était que Christotokos (Mère du Christ) et non Théotokos (Mère de Dieu). Ils furent condamnés au 3e concile œcuménique (Ephèse, 431) : la plupart se réfugièrent en Perse, dans l’Eglise appelée Chaldéenne.
6- Thessalonique, qui est à deux heures d’avion de Paris, ne fut libérée qu’en 1910 !
7- Vienne (Wien) est à 400 km de Berlin, 700 km de Rome et 800 km de Paris…Si ce verrou avait sauté, l’Europe occidentale serait tombée sous le joug musulman ! Tous les Chrétiens de l’époque y ont vu une intervention divine. 1683, c’est le milieu du règne de Louis XIV, à 3 siècles de notre époque ! C’était hier…
8- Le monophysisme, ou hérésie d’Eutychès, apparut au 5e s. et professait qu’il n’y avait qu’une seule nature en Christ, ce qui impliquait que Sa nature humaine eût été absorbée par Sa nature divine, et annihilait l’Incarnation, qui n’avait alors plus aucun sens. Il fut condamné au 4e concile œcuménique (Chalcédoine, 451). Mais il réapparut sous deux formes successives, au 7e s., le mono-énergisme (une seule énergie -c’est à dire faculté d’agir- en Christ), qui n’eut guère d’audience, puis le mono-thélisme (une seule volonté en Christ) que l’empereur Héraclius voulut imposer par la loi, parce qu’il voulait ramener la paix religieuse dans l’Empire, mais par la force. Cette ultime résurgence du monophysisme sera condamnée au 6e concile œcuménique (Constantinople III, en 680-681). Le monophysisme permettra aux provinces périphériques, qui n’étaient pas de culture grecque d’origine -Syrie, Palestine, Egypte- de cristalliser leur hostilité au pouvoir central, grec et orthodoxe.
9- Il suffit d’ailleurs de regarder la rapidité des succès du pseudo-Etat islamique, 13 siècles plus tard : cette énergie de conquête est toujours présente ! Sur le messianisme, voir en II, p 7.
10- Les dhimmis sont des non-musulmans dans un Etat musulman : ils sont des citoyens de seconde zone, soumis à deux impôts particuliers (une capitation et un impôt foncier), ont une incapacité juridique et doivent respecter des obligations discriminantes. Ils ont théoriquement le droit de pratiquer leur religion, mais non de construire de nouveaux lieux de culte (ce qui est un drame, par exemple, en Egypte, où les 10% de Coptes [Egyptiens de souche, présents sur cette terre depuis plus de 6 000 ans, et Chrétiens depuis 2 000 ans] ne savent plus comment pratiquer leur religion, faute de lieux de culte.
11- En Grèce, pratiquement dans chaque église de village, il y a une icône des martyrs des Turcs musulmans. On en voit aussi beaucoup en Italie du Sud (dans les Pouilles)
12- Les schismes de l’Islam : après la mort de Mahomet, ses successeurs [« califes »] furent choisis par les notables de son entourage et parmi ses compagnons, mais les 2e et 3e califes furent assassinés. Sous le 4e calife, Ali, qui était à la fois cousin et gendre de Mahomet (il avait épousé Fatima, la fille préférée de Mahomet), les tensions qui existaient avant son avènement vont dégénérer en guerre civile. Le gouverneur de Syrie, Mo Awiyya, se fit proclamer calife à Jérusalem et Ali fut assassiné, en 661. C’est le début de la dynastie des Omayyades (capitale Damas), qui durera jusqu’en 750. Mais les partisans d’Ali (et donc de la famille de Mahomet) firent sécession sous le nom de Chiites (« partisans »), ne reconnaissant comme « imams » (guides religieux) que des descendants d’Ali. Ils s’implanteront surtout en Perse et adopteront des usages très différents des sunnites (ils ont un clergé, honorent des saints et autorisent la représentation des hommes et des animaux [les miniatures persanes]). Ils vont eux-mêmes se scinder ensuite en de nombreuses dissidences, toujours liées à la succession d’Ali (Ismaïliens, à tonalité ésotérique, qui sont monogames et boivent du vin, Druzes, qui se séparent des Ismaïliens au 10e s. et qui croient à la réincarnation des âmes, Nosaïris [en fait « Nazaréens » : voir p. 5] qui croient dans la divinité d’Ali et dont les Alaouites de Syrie sont les héritiers).
13- Lorsque je faisais mes études d’histoire à la Sorbonne, notre professeur d’histoire de l’Islam nous disait, en 1967 : si l’on tenait compte de toutes les contradictions de l’Islam, relevées par les historiens, on serait amené à conclure que l’Islam n’existe pas…C’était prémonitoire ! En 2008, un professeur allemand d’origine turque, Mahomet Kalish, en était venu à conclure que Mahomet n’avait pas pu exister !
14- Ceux d’ Afrique du Nord se sont regroupés dans une association, la Fraternité Notre-Dame de Kabylie (fondée en 2001). On trouvera à la fin de cet article les références de quelques livres.
15- Voir la bibliographie à la fin de l’article. Le P. Gallez a été initié à l’Islam par le P. Antoine Moussali, prêtre catholique libanais (1921-2003), qui enseignait l’arabe et était capable de psalmodier le Coran dans sa langue d’origine. Olaf est le pseudonyme d’un journaliste.
16- Les Judéo-chrétiens sont des Juifs qui ont cru que Jésus de Nazareth était le Messie, le Christ : ils furent le premier noyau de l’Eglise. Mais ils seront dispersés par les persécutions. A partir du moment où le christianisme passa chez les gentils (païens hellénisés et latinisés), les élément sémitiques (juifs et araméens) devinrent minoritaires. Il ne subsista plus que des « sectes » attachées aux usages juifs, qui, pour la plupart, deviendront hérétiques, et dont les noms même évolueront, ce qui rend leur étude difficile : c’est le cas des Judéo-nazaréens. Ils étaient doublement hérétiques, par rapport aux Juifs, parce qu’ils croyaient en Jésus de Nazareth, et par rapport aux Chrétiens, parce qu’ils ne croyaient pas en Sa divinité.
17- « Dans les premiers siècles, la perspective du retour du Messie-Jésus occupait une place importante dans l’espérance chrétienne, spécialement dans le monde sémitique » (Gallez II, p.377).
18- Leur nouvelle religion était appelée la « religion d’Abraham », nom qui sera celui de l’Islam, avant d’être appelé Islam, en 720
19- A la fin de la 2ème guerre juive (en 135), les Romains rasèrent Jérusalem et expulsèrent sa population juive. Les Pharisiens, qui avaient réorganisé le judaïsme après la 1ère guerre juive et la destruction du Temple (en 70) et fixé le canon de la Bible au synode de Jamnia [Yavneh] (en 90) se réfugièrent à Babylone (en Perse) où ils rédigèrent la Mishna [tradition orale] entre 70 et 219, puis le Talmud, qui en est un commentaire, achevé au 5ème s.
20- Nous possédons de nombreux témoignages sur les Judéo-nazaréens, du 3e s. (Clément d’Alexandrie) et du 4e s. (St Epiphane de Salamine [dans son Panarion, qui est un dictionnaire des hérésies], St Jérôme, et Eusèbe de Césarée).
21- Leur exil en Syrie, probablement volontaire, pourrait avoir eu lieu en 67 ou 68, pendant la 1ère guerre juive [les Romains avaient permis à ceux qui n’étaient pas impliqué dans la révolte de quitter Jérusalem] ou même lors de la 2ème guerre juive (en 135), mais il est certain qu’ils s’y trouvaient au 3e s.(on y a retrouvé une inscription judéo-nazaréenne datée du 3e s.).
22- On ne peut s’empêcher de faire le lien avec le sinistre hérétique Paul de Samosate (éphémère évêque d’Antioche et trésorier de la reine Zénobie [266-272] qui était elle-même judéo-nazaréenne), qui niait la divinité du Christ et avait une vie scandaleuse (condamné au concile d’Antioche de 268) et Lucien d’Antioche, qui niait aussi la divinité du Christ et qui fut le maître à penser d’Arius (sa canonisation -douteuse- tient au fait qu’il fut martyrisé en 312). L’origine de l’arianisme se situe donc à Antioche et non en Egypte. Or, tous ces gens-là, Paul, Lucien, les Judéo-nazaréens et les Arabes qoraïchites, se trouvaient dans la même province romaine de Coélésyrie première [capitale : Antioche] et il semble évident qu’il y ait eu entre eux des influences mutuelles.
23- Il y a eu des Arabes chrétiens dès les origines, car l’Arabie jouxte la Palestine : il y en avait à la Pentecôte (Ac 2/11) et deux des saints les plus célèbres de l’Eglise antique sont arabes : Sts Côme et Damien (qui étaient des médecins). Mais la majorité des Arabes d’Arabie centrale étaient probablement encore païens.
24- Comment pourrait-il en être ainsi, puisqu’Abraham était juif (et père des Juifs) et sa servante Agar égyptienne (c’est-à-dire une chamite, une africaine) ? La preuve de cette manipulation se trouve dans le Coran : dans le récit du sacrifice d’Abraham, Isaac n’est pas nommé (Sourate 37, versets 100 et 102) et la tradition musulmane dit que c’est Ismaël qui devait être sacrifié, contrairement à la Bible (Ge 22/1-18).
25- Il est d’ailleurs mentionné dans la biographie officielle de Mahomet comme « nazaréen » et lettré. L’historien arabe Al-Ya Qubi dit, au 9e s. : « Parmi les Arabes devenus nazaréens, il y a un groupe de Qurays [Qoréchites]… parmi eux figurent…Waraqa ».
26- Depuis 224, les Sassanides avaient pris le pas sur les Parthes : ils seront de terribles persécuteurs des Chrétiens. La prise et le sac de Jérusalem par les Perses fut une horreur : de nombreux lieux saints furent détruits, ils tueront de 17 000 à 60 000 personnes et 35 000 Chrétiens seront déportés et réduits en esclavage.
27- Cela nous permet de revenir sur le nom de Mahomet : Muhammad, qui était un nom inconnu jusqu’alors, est un surnom eschatologique : «Celui qui désire plaire à Dieu », qui provient du Livre de Daniel et qui est lié à l’importance de l’aide arabe providentielle pour les Judéo-nazaréens (Gallez II, p.329). La légendologie musulmane lui donnera ensuite le sens de « Très loué » (pour le mettre sur un pied d’égalité avec Moïse et Jésus) au pris d’artifices étymologiques jouant sur le syriaque, le grec et l’arabe. Son surnom de Muhammad pourrait lui avoir été donné à partir de 622, lorsqu’il était devenu un propagandiste zélé de la doctrine judéo-nazaréenne auprès des tribus arabes d’Arabie.
28- L’empereur ramènera lui-même la précieuse Croix du Christ à Jérusalem, en la portant sur ses épaules.
29- Héraclius avait dû rentrer précipitamment dans les Balkans, pour y combattre les Slaves (Croates et Serbes).
30- St Sophrone de Jérusalem (550-639), Père de l’Eglise et grand liturge (auteur de tout l’office de la Théophanie) dira : « Les Arabes se vantent de dominer le monde entier, en imitant leur chef [Mahomet] continûment et sans retenue » (homélie sur la Théophanie, en 634). C’était prophétique !
31- Edouard-Marie Gallez : Le Messie et son prophète, II, p. 502.
32- Edouard-Marie Gallez : Interview, in La Nef, n° 283, 7-8/2016 (accessible sur Internet).
33- Dans cette parabole, le Maître (Dieu) ne veut pas qu’on arrache prématurément l’ivraie, de peur d’arracher aussi le bon grain : Il est patient et « économe ». Cela peut aussi vouloir dire que le bon grain puisse prendre le dessus et que l’ivraie finisse par disparaître naturellement, ce qui est un signe d’espérance. Quoi qu’il en soit, à la fin (des temps : la moisson éternelle), il y aura un jugement divin : sans ce jugement, l’homme resterait infantile, sans jamais parvenir à la conscience de sa responsabilité, et donc à la maturité, et pourrait demeurer éternellement mauvais, ce qui est contraire au plan divin.
34- Il faut remarquer que les Chrétiens (« orthodoxes », c’est-à-dire non hérétiques, fidèles au Christ et à Son enseignement) ne sont pas messianistes, parce qu’ils possèdent le vrai, unique et éternel Messie, qui dirige l’Eglise, le Bon Pasteur, qui part à le recherche de la Brebis perdue et qui donne Sa vie pour Ses brebis.
35- Issues d’une philosophie messianiste, celle des Lumières, qui étaient en fait des ténèbres spirituelles, puisqu’elle voulait remplacer Dieu par l’intelligence humaine. La « Terreur » [ce nom parle de lui-même] combattra tous les « contre-révolutionnaires », réels ou supposés, et on instaurera le culte de la déesse Raison, contre Dieu. Le chant révolutionnaire « la Marseillaise » a un fort caractère messianiste : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons » ; les « purs » (révolutionnaires) s’autorisent à tuer tous ceux qui ne pensent pas comme eux, et qui sont donc « impurs ». Ce sang qui coule dans les sillons de la terre (destinés en principe à semer du grain, semence de vie) évoque un sacrifice rituel, l’égorgement des victimes, et va devenir une semence de haine et de mort. Mais les Français, qui chantent cet hymne, ne pensent même plus au sens…
36- Génocide est pris dans une acception juridique, conforme au droit pénal international, qui fait suite au tribunal de Nüremberg, qui jugea les criminels nazis en 1945. En ce qui concerne l’Islam, outre les innombrables martyrs chrétiens, depuis 13 siècles, on peut lui imputer au moins deux génocides perpétrés par les Turcs musulmans (avec l’aide des Kurdes) : celui des Arméniens chrétiens, en 1915-1916 (au moins 1,2 millions de morts), et celui des Assyro-chaldéens chrétiens (environ 500 000 morts), sans compter les Grecs chrétiens d’Asie-Mineure (350 000 morts), ce qui fait plus de 2 millions de morts sur une dizaine d’années. Mais les Turcs nient les faits et les Musulmans ne se sentent coupables de rien… (voir bibliographie p. 18).
37- C’est le « Coran arabe » : plusieurs fois dans le Coran, on insiste sur le fait que Dieu ait donné « un Coran arabe » (par ex. en S. 19/113), tout simplement parce qu’au début, c’était un « qor’ono » en hébreu (le lectionnaire des Judéo-nazaréens) et qu’on l’a remplacé par un « qur’an » (coran) en arabe.
38- Elle n’est pas une mosquée (elle ne possède pas de « qibla », c’est-à-dire de niche indiquant la direction de La Mecque, vers laquelle doit se faire la prière) et n’a pas été construite par Omar. En fait, ce sont des architectes et ouvriers byzantins qui l’ont construite et décorée, sur le modèle des églises byzantines.
39- St Jean Damascène, issu d’une grande famille chrétienne, parlant grec et arabe, et qui succédera à son père comme vizir (ministre) du calife de Damas [Walid], dit, dans son Traité des hérésies (en 746), où il range l’Islam, que, d’après les maîtres musulmans de Damas -qu’il côtoyait et avec qui il discutait- Mahomet aurait reçu la révélation pendant son sommeil, ce qui ne correspond pas à la doctrine officielle islamique, qui est invérifiable (il n’ y a donc pas d’ange Gabriel, ni d’ascension à Jérusalem) (Ecrits sur l’Islam, Sources Chrétiennes n°383, p.217). Voir aussi le commentaire de Joseph Fadelle sur le Coran incréé, p. 18
40- Les langues sémitiques (hébreu, araméen, arabe…) sont écrites sans les voyelles, qui doivent être transmises par le tradition et mémorisées : or, le changement d’une seule voyelle dans un mot peut changer complètement son sens. En indiquant les voyelles (comme le feront les Juifs pour la Bible [A.T.] en 90), on fixe définitivement le texte, en lui donnant le sens qu’on veut. Il en est de même pour les signes diacritiques.
41- Par comparaison, le premier des Evangiles a dû être écrit environ 15 ans après l’Ascension du Christ (selon Jean Carmignac, l’Evangile de Marc [c’est-à-dire de Pierre] aurait été rédigé en hébreu vers 42-45) et par des Apôtres qui avaient mémorisé les paroles du Seigneur et qui les redisaient constamment devant les fidèles.
42- La Charia, qui signifie « chemin pour respecter la loi de Dieu » (S. 45/18) est en fait le droit islamique, qui codifie tous les aspects publics et privés de la vie d’un Musulman, ainsi que les relations sociales dans la communauté. Ces règles, très dures (organes coupés, lapidation, crucifixion…) ont été élaborées au 9e s. sous le califat abbasside, à partir du Coran et des hadiths. Il y a encore 6 pays musulmans dans le monde qui l’appliquent intégralement
43- Selon la doctrine officielle, correspondant à l’histoire officielle, les révélations auraient été faites à Mahomet d’abord à La Mecque, puis à Médine. Comme cette histoire est très largement fausse, cela n’a aucune valeur historique.
44- Il a existé une école de théologie ouverte à la critique rationnelle : le mutazilisme. Ce mouvement, apparu au 8e s., et favorisé au début par les califes abbassides [régnant à Bagdad (750-1258)] rejetait l’aspect incréé du Coran, acceptait la recherche fondée sur le rationalisme de la philosophie grecque, et tolérait le libre arbitre. Mais il fut ensuite rejeté par les Turcs seldjoukides au 11e s. et déclina du 11e au 13e siècles. Il est proche du soufisme sur certains points (place de l’amour et de l’ascèse dans la recherche spirituelle ; voir p.15). Seuls les Chiites en conserveront certaines idées.
45- Il s’agit de l’Evangile unique des Judéo-nazaréens, celui de St Matthieu en hébreu, retouché par eux, appelé injîl dans le Coran, et attribué à Jésus (Isa) en tant qu’inspirateur.
46- Jésus (Isa) est cité 25 fois (dans 10 sourates), dont 11 fois avec le titre de Messie (al-Masîh)
47- Mais qui enfanta avec douleurs (S.19/23), contrairement à la foi chrétienne, qui confesse sa virginité pendant et après l’enfantement. Il y a une curieuse confusion avec Maryam, sœur de Moïse (S.19/28).
48- Et pourtant il est dit, en S. 3/45 : « C’est alors que les anges dirent à Marie : Dieu t’annonce un Verbe procédant de Lui ; il a pour nom le Messie… ». On trouve aussi l’expression « Le premier et le dernier », qui est spécifiquement christique et chrétienne, mais qui est attribuée à Allah (S.57/3). On sent ici un certain flottement concernant Jésus-Christ, qui était celui des Judéo-nazaréens, car, comme le disait l’Aveugle-né guéri aux Pharisiens qui le harcelaient : « Si cet homme [Jésus] ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire » – Jn 9/33. La divinité du Christ est le problème crucial : on a l’impression qu’ils la rejettent, mais sans en être absolument certains… Cette foi en Christ -Dieu incarné- suppose de mourir à notre intelligence.
49- Il y a une négation explicite de la crucifixion et de la mort de Jésus en S. 4/157 (et en d’autres passages).
50- Evangile hérétique, d’origine gnostique ou manichéenne, qui circulait au 3e s., et condamné vivement par Origène (3e s.) et St Cyrille de Jérusalem(4e s.).
51- Eugraph Kovalevsky (1905-1970), devenu évêque Jean de Saint-Denis (1964-1970), restaurateur de l’Orthodoxie occidentale, et qui fut mon professeur de théologie dogmatique à l’Institut Saint-Denys de Paris.
52- C’est le nom donné à Allah au début de chaque sourate du Coran.
53- Le terme kafir (pluriel kouffar) sert à désigner les athées, « infidèles, mécréants » ou les apostats.
54- Les Musulmans sont les seuls au monde à avoir continué à pratiquer ce châtiment barbare hérité de l’Antiquité [aboli par l’empereur Constantin]. Les historiens estimaient qu’il avait disparu vers les 13e-14e s., mais il est toujours un châtiment légal en Arabie saoudite et le pseudo-Etat islamique crucifie (crucifient-ils des gens vivants ou déjà morts -pour faire peur- ? Il est difficile de le savoir).
55- Selon certains biblistes qui ont fait le calcul, on les trouve 365 fois dans la Bible chrétienne, où il est dit, dans le Nouveau Testament : « Dieu est amour » (1 Jn 4/8), expression inexistante et impensable dans le Coran.
56- Mosquée : masjd, formé sur la racine sjd, se prosterner. C’est là où l’on prie, prosterné, et tourné vers La Mecque, grâce à la qibla (voir note 38)
57- Le calendrier musulman est exclusivement lunaire, ce qui en fait le plus inexact de tous les calendriers. Le 1re mois est celui de l’Hégire (moharram), en juillet. Le ramadan est le 9ème mois et tombe normalement au printemps. Mais les décalages inévitables du calendrier lunaire font qu’il peut tomber à toutes les saisons !
58- Le sultan turc Murad Ier (1326-1389), dont la mère était pourtant une princesse byzantine, voulait « anéantir les infidèles récalcitrants, qui ne veulent pas accepter la suprématie de l’Islam ». On ne peut pas être plus précis !
59- Le wahabisme, né en Arabie au 18e s. et le salafisme, né en Egypte à la fin du 19e s. (et structuré en 1920) prônent un retour à l’Islam initial sunnite, pur et dur, conforme aux « pieux ancêtres » (salaf) et ont convergé vers 1960, avec trois branches, une prédicatrice, une politique et une « djihadiste », qui sert de base idéologique au terrorisme islamique.
60- Les spécialistes du monde arabo-musulman donnent une explication plus précise : les hommes du désert étaient des guerriers redoutables, qui se conduisaient souvent comme des soudards avec les femmes, surtout lorsqu’elles n’étaient pas les leurs ; le fait de voiler les « muslims » (musulmanes) signifiait : n’y touchez pas. Ce qui impliquait qu’on pouvait prendre des libertés avec les autres, non-voilées. Une Musulmane de culture occidentale, qui a porté plainte en 2017 pour viol contre son ancien maître en Islam, résume la pensée de cet homme sur les femmes : « soit vous êtes voilées, soit vous êtes violées », ce qui correspond à ce qui est dit ci-dessus. De nombreuses femmes en Occident se plaignent, en privé et même en public, des regards indécents qu’elles doivent subir de la part de Musulmans, dans la rue, lorsqu’elles sont vêtues à l’occidentale, même au bras de leur mari (sans parler des « esclaves sexuelles » des djihadistes de Daech, ni des viols de masse en Allemagne et au Danemark, qui sont des crimes). Mais il ne faut pas oublier, dans ce domaine, l‘influence des Judéo-nazaréens (voir p. 5 ).
61- Comme le fait remarquer le P. Gallez, tous les messianismes sont anti-féministes, parce que la femme, qui représente le foyer et les enfants, peut détourner l’homme de sa « mission » de sauver le monde et que la famille est un milieu privé où la communauté et l’idéologie ont moins d’emprise. L’anti-féminisme de l’Islam provient des Judéo-nazaréens et, antérieurement, des Esséniens (cf. le manuscrit retrouvé à Qumran : « Les pièges de la femme »).
62- Selon E-M Gallez (I, p.32 et 502), il pourrait y avoir un rapport avec la jurisprudence talmudique, qui autorisait jusqu’à 4 mariages (successifs). L’Islam s’en est probablement inspiré, mais, en l’occurrence, il s’agit ici de polygamie, limitée à quatre femmes (simultanément).
63- Mahomet avait, selon les hadiths qui vantent ses prouesses sexuelles et selon les historiens, une puissance virile hors du commun : il aurait eu de 11 à 15 femmes, sans compter les esclaves et les captives. Il en a épousé une qui avait 9 ans (Aïcha). Cette pratique d’épouser des fillettes, qui ne sont pas encore nubiles, et qu’on qualifierait en Occident de pédophilie [qui, juridiquement, va du délit jusqu’au crime] est toujours admise dans les pays islamiques (l’Ayatollah Komeiny, très âgé, avait épousé une fillette de 12 ans !).
64- Pendant la guerre civile en Algérie (1991-2002) opposant l’Etat aux islamistes, il arrivait régulièrement qu’on retrouve un village entier égorgé (sans raison), et les « djihadistes » de Daesh ne cessent d’égorger des innocents : ils apprennent même aux enfants à le faire.
65- J’ai entendu un jour à la Radio la complainte d’un réfugié syrien chrétien, qui se lamentait, parce qu’il avait appris que son ancien voisin, musulman, lui avait pris sa maison, et qui répétait sans cesse : et pourtant c’était mon ami… Oui, mais les rapports de force n’étaient plus les mêmes : c’est cela la taqia.
66- l’islamologue français René Marchand estime que la guerre des Musulmans contre les autres est universelle et perpétuelle et qu’une trêve avec les « infidèles » ne saurait dépasser 10 ans, conformément à ce qu’avait fait Mahomet en Arabie avec les Mecquois en 628 (Le terrorisme est-il consubstantiel à l’Islam ? Nouvelle Revue d’Histoire, n° 134, 2016, p. 55-57).
67- Edouard-Marie Gallez : Interview, in La Nef, n° 283, 7-8/2016 (accessible sur Internet).
68- La plus célèbre est la confrérie des Derviches tourneurs [« derviche » veut dire « pauvre » en persan], en Turquie et en Iran : ils recherchent l’extase par la danse.
69 La plupart du temps, après un attentat islamiste, les dirigeants politiques européens parlent simplement de « terrorisme », comme s’il s’agissait d’une fatalité surgissant de nulle part : on n’ose même pas parler d’Islam. Et les Musulmans des pays occidentaux, interrogés, disent : ce n’est pas ça l’Islam. Mais, ont-ils lu le Coran ?
Un grand Etat arabo-musulman a clairement dit, dans ses documents officiels, qu’il subventionnait les mosquées pour islamiser la France : on ne peut pas être plus clair. Comme le dit le Christ, si un aveugle conduit un aveugle, les deux tomberont dans le trou…(Mt 15/14)
70- L’ignorance du martyre des Chrétiens dans les pays islamiques, et même parfois le refus de savoir, est un grand péché, qui équivaut à nier le martyre du Christ. Ne pas vouloir voir la souffrance de nos frères est de la non-assistance à personne en danger : c’est coopérer passivement à leur meurtre. Dans les médias, et même parfois aussi dans le clergé et chez les catéchètes, on se refuse souvent à parler des persécutions des Chrétiens, au nom de l’idéologie du pseudo « vivre ensemble » : ils ont oublié la parabole du Bon Samaritain, qui, Lui [le Christ], a vu l’homme attaqué par les brigands et laissé mourant au bord du chemin, et lui a porté secours, contrairement aux professionnels de la religion (le prêtre et le lévite, qui ont détourné leur tête pour ne pas le voir, faisant comme si cela n’existait pas).
71- Il n’y a aucun nom de femme dans le Coran, sauf celui de Marie (Maryam). Même Eve y est appelée : la femme d’Adam. Marie est citée 34 fois et une sourate porte son nom (la 19e). Elle est aussi appelée dans l’Islam Sayyidunâ (Notre Dame). Selon l’historien arabo-musulman Al-Azraqi (La Mecque, 9e s.), lorsque Mahomet ordonna de purifier la Kaaba des idoles qui s’y trouvaient, il protégea de sa main une icône de Marie avec l’Enfant Jésus et dit : sauf celle-ci.
72- Il y a un rapport symbolique étonnant entre Marie et l’Islam, constitué par la lune. Marie est souvent représentée, selon Apo 12/1, avec la lune sous ses pieds (parce qu’elle tient sa lumière du soleil -le Christ- et qu’elle brille dans la nuit [du péché]), et couronnée de 12 étoiles (symbolisant les 12 tribus d’Israël, dont elle est la gloire, pour avoir enfanté le Messie (étoiles à 5 branches, comme on peut le voir sur la médaille miraculeuse de la rue du Bac (1830)). Or, le croissant de lune est le principal symbole de l’Islam : Al-Lah (Allah) était le dieu-lune des Arabes pré-islamiques ; dans le calendrier lunaire des Musulmans, tout commence et tout s’achève avec le croissant de lune (notamment le début et la fin du Ramadan) ; lorsque les Musulmans conquirent des pays chrétiens, ils s’empressèrent de remplacer les croix des églises par des croissants, qu’on retrouve au sommet des mosquées. Depuis 1528, le croissant de lune avec l’étoile à 5 branches est le symbole de l’Empire ottoman, repris sur tous les drapeaux des pays musulmans. Enfin, dans les pays musulmans où résident de nombreux Chrétiens (Syrie, Liban, Egypte…), les Musulmans viennent en foule aux pèlerinages à la Vierge Marie et lui offrent des cierges allumés… Quel espoir prophétique !
73- Les Musulmans convertis au christianisme sont condamnés à mort dans les pays islamiques et, dans les autres pays, ils sont souvent des parias dans leur milieu ethnique et culturel, lorsqu’ils osent en parler. Il est très important de les accueillir et de les entourer : il est bien, notamment, de prévoir que, dans les offices liturgiques, ils puissent dire des prières dans leurs langues maternelles (arabe, persan, turc,…), au moins le Notre Père. On peut, dans ce domaine, s’appuyer sur le Patriarcat d’Antioche, qui est arabophone.
74- Les Maronites sont d’anciens Monothélites (qui avaient rejeté le 6e concile œcuménique- Constantinople III ; voir note 8) et qui se sont rattachés à l’Eglise catholique-romaine lors des Croisades.