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Sainte Marguerite d’Antioche (3ème siècle) (20 juillet en Occident, 17 juillet en Orient)
Note hagiographique
Margarita est un terme emprunté par les Grecs au persan ou au sanscrit, lors des conquêtes d’Alexandre le grand (fin 4ème s. av. J-C), et qui signifie « perle », « pierre précieuse ».
Ste Marguerite (Marina chez les Grecs, d’où Marine en français) est une vierge martyre du 3ème s. à Antioche de Pisidie (au Sud de l’Asie Mineure : aucun rapport avec la célèbre Antioche, capitale de la province romaine d’Orient). Les historiens disent que sa vie est légendaire, mais elle fut l’une des trois voix de Jeanne d’Arc, avec St Michel et Ste Catherine d’Alexandrie, au début du 15ème s. Son culte, qui existait en Occident au moins depuis le 11ème s., notamment en raison des Croisades, s’est énormément développé après l’épopée de Jeanne d’Arc. Le fait d’avoir adopté ce patronage pour la nouvelle paroisse fondée en 1625 dans le Faubourg St Antoine (l’actuelle paroisse Ste Marguerite) est le signe de ce culte.
Elle est fêtée le 17 juillet en Orient et le 20 juillet en Occident.
Ste Marguerite a un charisme particulier : elle protège les femmes enceintes et vient en aide aux femmes qui ont des couches difficiles.
Une église portait son nom dans l’île de le Cité (Sainte-Marine) : elle était la paroisse du palais épiscopal (elle a disparu en 1867).
Sainte Marguerite est très vénérée dans l’église Saint-Germain-des-Prés, où un autel lui est dédié dans le transept Sud (à droite de la nef), surmonté d’une immense statue (du 17ème s.). C’est là que les femmes enceintes venaient la prier. Le portail Sud de l’église s’appelle Ste Marguerite. L’actuelle petite rue Gozlin, qui aboutit au Bd Saint-Germain, est ce qui reste de l’ancienne rue Ste Marguerite, après le percement du Bd Saint-Germain sous le Second Empire.
Ste Marguerite est représentée en général en train d’assommer un horrible chien avec un marteau, car Satan était apparu dans son cachot sous cette forme. La plus belle fresque la représentant est certainement celle de l’église d’Arbore, en Bucovine roumaine, que nous avons pu vénérer lors du pèlerinage du clergé en Moldavie en 2012 (elle est reproduite dans le n°7 d’Apostolia (oct.2008) illustrant l’article sur le possédé de Gerasa).
Père Noël TANAZACQ (20 juillet 2012 ; corr. et augm. 17 juillet 2013, et 17 juillet 2014)
Recteur